Constats culturels

Des constats difficiles

Issus d’observations de terrain, de lectures d’études/enquêtes professionnelles, ces constats négatifs sur la culture et le savoir demandent à être inversés :


1/ Une forte disparité de vocabulaire selon les enfants, dès le plus jeune âge :

Le rapport “les 1000 premiers jours”, publié par le Ministère des Solidarités et de la Santé en 2020, pointe une différence d’expérience
du langage entre enfants, avant même l’entrée en maternelle. Une différence « qui se voit très précocement, entrainant un vocabulaire plus faible et une syntaxe plus pauvre. Et donc des difficultés de compréhension, à l’école, pour les enfants peu stimulés ».

Pourtant, une « exposition précoce aux livres et aux histoires », permettrait « au tout petit de comprendre le monde naturel et culturel dans lequel il évolue ».

https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/rapport-1000-premiers-jours.pdf

2/ Une culture informationnelle pas suffisante :

L’Association ″Lecture Jeunesse″, évoque l’importance, pour les jeunes, d’une « culture informationnelle », c’est à dire la capacité à rechercher des informations numériques. Elle souligne, à cet égard, le préalable de la maîtrise de la lecture pour s’informer sur le web (cf. son colloque 2021), tout comme l’intérêt d’une lecture quotidienne.

Celle-ci permettrait en effet, « à ceux qui s’y adonnent à raison de 30 mn par jour pour le plaisir, de comprendre, bien mieux que les autres, les textes littéraires et les documents scientifiques ». (cf. entretien de Anne Vibert, IGEN, Dossier de la revue “Lecture Jeunesse” N°165, printemps 2018).

http://www.lecturejeunesse.org/articles/la-culture-informationnelle-et-les-enjeux-de-leducation-aux-medias/

3/ Un niveau moyen de culture générale et scientifique :

Les enquêtes PISA, Programme International pour le Suivi des Acquis des élèves, évaluant les compétences de lecture des jeunes
de 15 ans de l’OCDE, montrent « des résultats en maths, sciences
et compréhension de l’écrit, moyens pour la France 
» ; et de façon plus marquée encore « chez les élèves issus de milieux défavorisés ».

https://www.vie-publique.fr/eclairage/19539-resultats-des-eleves-la-france-et-le-classement-pisa

4/ Une sous-utilisation des livres en médiation des sciences :

Si le livre est désigné comme « un vecteur de culture scientifique” (Lettre de l’Ocim, janvier-février 2014), il n’apparaît pas encore, ou plus, une réalité prégnante en France. En effet, les médiateurs en musées ou en centres de culture scientifique réservent au livre, une place désormais marginale dans la transmission de la science (Cf. l’étude restituée lors du colloque 2020 de l’AMCSTI “la nouvelle donne de la CSTI”).

https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-03182548/

D’autre part, les enquêtes régulières en bibliothèques indiquent que les bibliothécaires éprouvent encore “des difficultés ou des réticences” dans la valorisation des fonds liés aux sciences et aux techniques (Cf. article critique du livre “Les sciences en bibliothèque” BBF N°15, 2018).

https://bbf.enssib.fr/critiques/les-sciences-en-bibliotheque_68181